Déambulation sonore en milieu inhabitable, d’après des témoignages d’habitants et Espèces d’Espaces de Georges Perec (Ed. Galilée)

Depuis bientôt cinq ans, nous arpentons les villes pour recueillir des témoignages d’habitants sur leur lien intime à l’espace urbain. A partir de leurs confidences, dans chaque ville, nous créons in situ des déambulations sonores lors desquelles les spectateurs redécouvrent un quartier guidés par la voix de ceux qui l’habitent : « Les rues n’appartiennent en principe à personne ».
C’est à Georges Perec que nous avions emprunté ce titre, c’est son livre « Espèces d’espaces » qui nous avait guidé dans notre méthodologie : réinterroger le quotidien, se réapproprier l’espace public, prendre le temps de contempler les détails, de regarder mieux.
Partir de l’infra-ordinaire pour appréhender notre espace.
Fortes de cette expérience, et en parallèle de nos déambulations urbaines, nous avons eu envie, d’explorer d’autres paysages, d’autres espaces, remarquables et/ou que l’on ne remarque plus. Chercher la trace laissée par l’Humain, la manière dont on s’approprie ces lieux, comment on s’y enracine, on s’y projette, on y rêve, comment on l’habite.
Nos espaces est une réappropriation de notre monde pensé comme environnement. L’endroit que nous habitons.
Comment habite-t-on un bois, une forêt, une friche, un terrain vague, une carrière, un chantier, des dunes… ? Comment les habite-t-on ensemble ? Quelles sensations particulières ces lieux éveillent-ils en nous ? Quelles rêveries communes ? Quelles habitudes peut-on y créer ?